A propos de l'Aikido

L’Aïkido est une discipline créée par O-Sensei Ueshiba Morihei. Elle comprend des éléments variés et complexes, à la fois techniques, philosophiques et moraux. L’originalité de cette discipline a été officiellement reconnue par les autorités japonaises en 1942. Son fondateur a décidé de l’offrir au monde entier, envoyant à ses frais, dans les années cinquante, des experts en Europe et aux Etats-Unis afin de faire connaître sa méthode.

Les descendants du Maître Fondateur restent les héritiers, les garants moraux et des modèles de l’Aïkido. L’Aïkikaï de Tokyo, organisation fondée avec l’autorisation de O-Sensei, doit demeurer un exemple de fidélité aux souhaits du Fondateur. Cependant, nulle organisation ne peut prétendre détenir une quelconque exclusivité sur tout ou partie d’une discipline que son créateur a voulu universelle. De ce fait l’Aïkido ne saurait devenir la propriété d’aucun groupe humain, fédération ou administration, qu’il soit national ou supranational.

L’Aïkido n’est pas un sport au sens occidental de ce terme. Bien que sa pratique mette en œuvre des actions physiques précises, c’est une discipline complexe dont les subtilités ne sont comprises que progressivement.

Le but de l’Aïkido, pour son Fondateur, était essentiellement pacifique. Il reprenait en cela une tradition ancienne, déjà exprimée dans le Tao-tö-king de Lao-tseu. Le terme BUDO signifie Voie chevaleresque. Le premier idéogramme, BU, peut se traduire par “celui qui arrête les lances“, c’est-à-dire le pacificateur. Le second idéogramme DO possède le sens général de “voie de perfectionnement individuel“. Cette haute conception exclut que l’on puisse assimiler l’Aïkido à une simple méthode de combat, moins encore à un “Art“, fût il ou non “martial“.

L’Aïkido se présente comme une méthode efficace de résolution pacifique des conflits et de conciliation des contraires. Elle développe chez ses pratiquants, même si ces derniers ne le découvrent que progressivement, les qualités humaines, morales et physiques, nécessaires à la réalisation de ces buts élevés.

Le psychisme humain, comme chacun le sait, est souvent le siège d’impulsions contradictoires. L’expérience montre que leur maîtrise est améliorée par une pratique soutenue de l’Aïkido. Celle-ci entraîne progressivement des modifications profondes, en particulier une vigilance accrue et une forme de détachement, ainsi qu’un renforcement du dynamisme et de la santé.

L’être humain ne peut ignorer ou enfreindre impunément les lois de la nature. Il doit tenter de les comprendre et de s’y conformer ce qui, à terme rendra ses actions plus harmonieuses. Dans ce domaine, le Maître Fondateur considérait que les pratiquants avaient une responsabilité personnelle dans le bon fonctionnement de l’univers concret dans lequel ils évoluaient.

O-Sensei refusait que l’Aïkido devienne un sport. Il rejetait les règles artificielles restrictives que ces activités comportent. Il considérait en particulier que la compétition stimule l’ambition et la vanité des pratiquants. Il souhaitait que son Budo restât ancrée dans le réel. De ce fait, le champ d’action normal de l’Aïkido n’est donc pas seulement le Dojo mais l’univers de tous les jours où évolue le pratiquant.

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